C'était il y a deux semaines : Twitter annonçait la fermeture "dans les mois à venir" du service Vine, un réseau parallèle au sien centré sur le partage de microvidéos de 6 secondes.

Lancé en 2013, Vine aura profité d'un succès colossal en se présentant comme l'un des précurseurs d'une nouvelle tendance du Web : le partage de vidéos courtes réalisées par des amateurs dans leur quotidien, sous la forme de sketchs ou de montages plus sérieux. Avec le temps, la concurrence s'est organisée et Vine a cédé sa place à d'autres plateformes dans le coeur des utilisateurs.

Pornhub-Vine

Twitter, actuellement en difficultés, s'était donc résolu à fermer le service... Mais suite à son annonce, le réseau social indique avoir reçu un "large nombre d'offres" pour le rachat du service. Immédiatement après l'annonce, on se souviendra que PornHub s'était porté acheteur. Ce serait également le cas de Line, une messagerie japonaise propriété de Naver.

Pour l'instant, les offres ne dépasseraient pas les 10 millions de dollars, Twitter va donc devoir penser vendre à perte puisque le rachat de Vine lui avait couté plus de 30 millions de dollars en 2012.

Si la concurrence a eu raison de Vine, c'est avant tout parce que Twitter n'arrive pas à se rendre aussi populaire que Facebook, mais également parce que le réseau n'a jamais proposé aucune rémunération pour ses créateurs de contenus. Là où YouTube ou Facebook permettent de monétiser les audiences, Vine ne proposait aucune publicité et donc aucune rémunération à ses utilisateurs ni à la maison mère. Twitter indiquait par ailleurs des couts de fonctionnement de l'ordre de 10 millions de dollars par mois.

La vente de Vine ne devrait pas véritablement sauver Twitter, mais elle se voudra toutefois plus rentable qu'une simple fermeture du service.