C'est sans doute la première étape réalisée par les particuliers et les professionnels lors de l'acquisition de nouveau matériel informatique raccordé à internet : la recherche du meilleur antivirus gratuit ou payant du moment, afin de sécuriser au mieux son espace personnel.

S'il est évident qu'il convient ainsi de mettre en oeuvre une protection efficace de son poste de travail, les cibles privilégiées des virus et cyberattaques ne sont pourtant pas les simples particuliers.

Palo Alto Network a récemment demandé à une équipe de spécialistes de se pencher sur la question. L'équipe a ainsi passé au crible plus de 6 millions de sessions infectées durant le mois d'octobre 2014 dans une dizaine de secteurs allant des particuliers à la finance en passant par les institutions gouvernementales et la santé, et ce, dans 80 pays différents.

Les résultats notent que l'ampleur de la propagation des virus est en relation étroite avec le secteur d'activité. Contre toute attente, le secteur de la santé est par exemple particulièrement plus visé que celui des institutions gouvernementales.

Mais au final, c'est l'enseignement supérieur qui est particulièrement touché par la propagation de virus informatiques. Le secteur subirait ainsi à lui seul l'équivalent cumulé de toutes les attaques orchestrées sur les secteurs de l'hôtellerie, de la finance et des institutions d'État.

Ces attaques visent principalement à mettre la main sur des travaux sensibles, des brevets en cours de validation ou des secrets de recherche.

Et une fois de plus, le premier vecteur de transmission de ces attaques est la messagerie électronique, utilisée dans 87% des cas, contre seulement 11,8% de transmission directe par la navigation sur le web.

Les attaques, si elles gagnent en volume et en sophistication, misent toutefois en grande majorité sur des standards dans le domaine, à savoir une injection de code malveillant dans un fichier .exe. L'étude rapporte que plus de 80 % des entreprises et institutions infectées sont concernées par le virus de type Kuluoz, un cheval de Troie pourtant connu des mesures de protection antivirales, mais dont les déclinaisons et les mises à jour lui permettent de continuer à s'infiltrer de façon invisible dans les réseaux.

En 2014, les cyberattaques ont à nouveau établi des chiffres records, Kaspersky évoquant la détection et la neutralisation d'un total de 6 167 233 068 menaces au cours de l'année.