Logo vivendi Selon le groupe Vivendi, cet accord n'a " aucune base légale ". Le Fournisseur d'Accès à Internet allemand avait annoncé hier avoir versé 600 millions d'euros au conglomérat polonais Elektrim pour prendre sa part de 48% dans l'opérateur mobile PTC.

D'après le porte-parole de Deutsche Telekom, Andreas Leigers, le groupe " a déjà payé à Elektrim un peu plus de 600 millions d'euros pour ses 48% de PTC mais il ne s'agit que d'une partie du montant total à payer pour cette participation ".


Situation compliquée
Le problème vient du fait que ce n'est pas exactement Elektrim qui possède ces 48% mais plutôt la holding Elektrim Telekomunikacja (ET), alliance entre Elektrim et... Vivendi. Du coup, ce dernier martèle qu' Elektrim ne peut décider sans son accord de vendre sa part dans l'opérateur PTC. Et l'enjeu est de taille car PTC recense 10 millions de clients en Europe de l'Est, ce qui attire la convoitise de Deutsche Telekom.

Vivendi estime que Deutsche Telekom " fonde sa position sur une interprétation erronée de la sentence arbitrale de novembre 2004 à Vienne, qui a été annulée par le tribunal de première instance à Vienne, et dont les effets ont été suspendus par la cour d'appel en Pologne. (...) Cette information n'a donc aucune base légale en Pologne et porte un préjudice grave à Vivendi, propriétaire de cette participation à travers sa filiale polonaise Telco. "

Le groupe français " entend continuer à faire valoir ses droits devant les juridictions polonaises ou tout autre tribunal compétent et demander à Deutsche Telekom et Elektrim réparation du préjudice croissant subi. "

Du côté d'Elektrim, le groupe s'appuie sur la confirmation d'un tribunal arbitral de Vienne obligeant Deutsche Telekom à lui verser la valeur comptable équivalent à la participation de 48% dans PTC. Ce même tribunal avait indiqué en juin qu'Elektrim a le droit de vendre ses parts au FAI allemand qui, dans le cas où l'appel de Vivendi serait rejeté, détiendrait alors 97% de PTC.