La France voudrait bien compter parmi les acteurs précoces dans la thématique des véhicules autonomes, alors que des essais sont déjà régulièrement menés par les constructeurs français pour préparer les technologies nécessaires, et cherche à mettre en place un cadre juridique pour élargir les tests aux véhicules autonomes de catégorie 5, c'est à dire pouvant se passer totalement d'un chauffeur ou superviseur humain.

Waymo-LiDAR Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a réaffirmé son intention de permettre de faire rouler des véhicules en conduite autonome intégrale sur voies publiques dès 2019, dans le cadre de la loi Pacte (Plan d'action pour la croissance et la transformation des entreprises).

Il a souligné la concurrence existant dès à présent avec les expérimentations déjà menées depuis plusieurs années dans d'autres pays, comme les Etats-Unis : "il y a une course mondiale sur le nombre de kilomètres parcourus par les véhicules autonomes. La France et ses acteurs industriels ne doivent pas se laisser distancer. Il faut ouvrir toutes les possibilités réglementaires aux industriels qui le souhaitent pour faire les expérimentations nécessaires".

La loi Pacte, qui devrait être adoptée fin 2018 et appliquée en 2019, doit notamment "préciser le régime de responsabilité pénale et civile applicable aux expérimentations". Les questions des responsabilités en cas d'accident mais aussi la nécessité d'une information aux acheteurs de véhicules permettant une conduite autonome devront trouver des réponses d'ici la fin de l'année.

Le rapport Idrac sur les enjeux de la voiture autonome, qui vient d'être remis au gouvernement, anticipe une autorisation des véhicules de niveau 3 et 4 dès 2020, en amont du consensus de 2022.

La cybersécurité et la question des données émises par les véhicules font également l'objet d'une réflexion pour ses différents usages, des besoins pour les services publics aux utilisations commerciales.