Si l'idée de voir arriver sur les routes des véhicules sans chauffeurs d'ici une dizaine d'années séduit le technophile qui sommeille en vous, certains ne sont pas vraiment de cet avis. Car si pour les constructeurs, le principal argument avancé est une amélioration globale de la sécurité sur les routes, le FBI n'est pas réellement d'accord concernant ce sujet précis.

FBI  Pour le FBI, ces voitures sans chauffeurs, et potentiellement même sans passagers ( puisqu'un réseau test prévoit de déployer une flotte de taxis autonomes qui formeront des navettes selon un circuit ou une zone précise), pourraient être facilement exploités par des criminels, et plus particulièrement des réseaux terroristes.

Le FBI a ainsi partagé une importante liste d'exemples dans lesquels les voitures sans chauffeurs sont utilisées à des fins criminelles : du chargement d'une bombe dans une voiture envoyée vers une cible au coeur des villes, au criminel qui échapperait aux forces de l'ordre en tirant sur les véhicules de poursuite tandis que sa voiture se conduit seule...

Pour l'agence, les véhicules autonomes " Vont améliorer la mobilité, mais également ouvrir de nouvelles possibilités pour des applications doubles et de nouveaux moyens permettant à une voiture de devenir une arme encore plus létale qu'elle ne l'est déjà aujourd'hui." Peut-on lire dans un rapport.

Toutefois, le document n'évoque pas uniquement du négatif à l'encontre de la technologie, pour le FBI, les voitures sans chauffeurs seront davantage connectées, et il sera ainsi possible de mieux surveiller certaines cibles pendant les enquêtes.

Les craintes concernant les voitures sans chauffeurs ne sont pas nouvelles, mais avec la multiplication des annonces des projets, elles n'ont jamais été aussi proches et concrètes, ce qui explique que les études se multiplient. Dans les mois et années à venir, les débats risquent d'être animés entre les défenseurs de ce qui est déjà annoncé comme un des plus grands progrès de l'industrie automobile et ceux qui voient là une prise de pouvoir dangereuse de la technologie et une déresponsabilisation des conducteurs.

Source : The Verge