Actuellement, le délai entre la sortie d'un film dans les salles obscures et sa disponibilité au format DVD varie entre six et dix-huit mois. Beaucoup s'accordent sur le fait que ce délai est trop long et devrait par conséquent être diminué. Mais les distributeurs et les éditeurs ne parvenant pas à trouver un terrain d'entente, le sujet a été présenté devant l'Assemblée nationale.

Ce jeudi, les députés ont voté à l'unanimité l'amendement allant en ce sens et ramenant le délai à quatre mois. L'amendement prévoit aussi des dérogations qui pourront être accordées par le CNC ( Centre National de la Cinématographie ) " dans des conditions fixées par décret en Conseil d'État ".

Ainsi, si un film n'a pas marché au cinéma, il pourra être distribué en DVD trois mois après au lieu de quatre. À l'inverse, si c'est un succès, la sortie DVD pourra être retardée à la demande des ayants droit. Mais Christine Albanel, la ministre de la Culture, a été claire sur un point. Les dérogations seront " très limitées ".


Le cas de la vidéo à la demande
Même situation de blocage du côté de la VoD ( Video on Demand ). Les distributeurs et éditeurs ne sont toujours pas parvenus à un accord sur le délai. Mais s'il s'avère que les discussions sont toujours au point mort un mois après la promulgation de l'amendement évoqué plus haut, la vidéo à la demande sera placée sous le même régime que la distribution DVD.

Source : AFP