Depuis quelques temps, et surtout ces prochains jours, la France connaît à son tour toute une série de plaintes déposées à l'encontre d'internautes coupables de piratage via les réseaux de Peer-to-Peer comme kazaa ou eMule.

Aujourd'hui, pour la première fois, un parti politique majeur a décidé de prendre parti et de proposer une réflexion plus large sur ce sujet, un nouveau status du P2P.

Ainsi Anne Hidalgo, secrétaire nationale du Parti socialiste à la culture et aux médias, demande un « moratoire sur les poursuites judiciaires à l'encontre des internautes » . Voila évidemment une annonce qui devrait faire plaisir à de nombreuses personnes ;-)

Cette annonce intervient à un moment clé, en effet à la veille d'une vaste vague de procédure contre des internautes français.

Le PS demande un débat permettant de « clarifier le statut juridique du téléchargement, de préciser la ligne de partage entre ce qui est licite et ce qui est illicite ». En attendant, il invite la justice à s'occuper en priorité des gros trafics et en particulier de la contrefaçon organisée.

Pour rappel, l'Espagne a récemment déjà prise des mesures beaucoup plus radicales, en interdisant le P2P uniquement si ce dernier est à but lucratif, bref à l'autoriser dans presque tous les cas !

Evidemment, le Syndicat national de l'édition phonographique (Snep) se dit « choqué » par ces déclarations.« Nous n'avons pas eu le moindre contact là-dessus avant alors que nous les avons toujours tenus au courant de nos actions », explique Hervé Rony, directeur général du Snep.

Cette prise de position du PS intervient quelques mois avant les débats sur la transposition de la directive européenne « Droits d'auteur, droits voisins » prévus en février 2005.


L'histoire n'en est qu'à ses débuts, et il se passera certainement de nombreuses années avant que l'industrie du disque, les gouvernements et les internautes n'arrivent à s'"entendre"...