C'est une action conjointe du FBI et d'Europole qui a récemment permis de démanteler le réseau Safe-Inet. En apparence, il s'agissait d'une simple société proposant un service de VPN, mais dans les faits, le service servait surtout les intérêts de cybercriminels.

Les VPN sont de plus en plus utilisés par les utilisateurs pour sécuriser leur connexion à Internet et effacer leurs traces en ligne. Ce qui se présente comme un atout sécuritaire permet également de camoufler nombre de méfaits...

Safe-Inet saisie

Safe-Inet était ainsi un opérateur VPN particulièrement prisé des cybercriminels. Europol a ainsi noté que "Safe-Inet était utilisé par certains des plus grands cybercriminels du monde, responsables d'attaques par ransomwares, du piratage de données de cartes bancaires ou autres formes de cybercrimes."

Les équipes du FBI et d'Europol auraient infiltré le service plusieurs fois avec des actions ayant permis de déjouer des cyberattaques d'envergure auprès de 250 grandes entreprises.

La semaine dernière, le site de l'opérateur de VPN a été saisi et la page d'accueil renvoie vers une bannière des autorités indiquant l'arrêt des services dans le cadre de l'opération Nova.

Si l'on ne peut pas reprocher à un opérateur de VPN de proposer l'anonymat de ses utilisateurs, les services proposés allaient en réalité bien plus loin. Safe-Inet proposait ainsi des protocoles de protection des données et d'anonymat des utilisateurs affichant jusqu'à 5 couches de profondeur. Un tel niveau d'anonymat aurait été spécifiquement mis en place pour attirer les cybercriminels et camoufler des actions que l'opérateur savait résolument illégales.

Par ailleurs, l'opérateur aurait partagé ou créé des publicités spécialement diffusées sur des forums underground pour viser une audience criminelle. Le service se présentait comme une solution à l'épreuve des forces de l'ordre et proposait ainsi un niveau de protection spécifique aux criminels moyennant des sommes très élevées.