En 2014, Facebook a fait l'acquisition du service de messagerie WhatsApp pour un montant qui a atteint près de 22 milliards de dollars. Un rachat et un montant qui avaient suscité la surprise et bien des interrogations.

À l'époque et après l'aval de la Commission européenne estimant qu'il n'y aurait pas de problèmes de concurrence, le réseau social Facebook comptait 1,3 milliard d'utilisateurs dont 300 millions pour Facebook Messenger, tandis que WhatsApp comptait 600 millions d'utilisateurs.

Aujourd'hui, Facebook revendique 2,45 milliards d'utilisateurs et estime que de l'ordre de 2,2 milliards de personnes utilisent en moyenne chaque jour Facebook, Messenger, Instagram ou WhatsApp.

WhatsApp-Facebook

Dans un entretien accordé à Reuters, la présidente de l'Autorité française de la concurrence juge qu'un tel rachat de WhatsApp par Facebook n'aurait pas dû être autorisé. Pour Isabelle de Silva, il y a désormais une vision plus claire que par le passé sur la " capacité de collecte de données et leur exploitation. " Et c'est un avantage qu'elle qualifie de majeur.

" Ce qui fait le succès de Facebook aujourd'hui n'est pas seulement le fait d'avoir racheté WhatsApp et Instragram, mais également d'avoir pu agréger ces communautés d'utilisateurs en fusionnant les trois communautés qui étaient auparavant séparées ", ajoute-t-elle. Un impact des communautés qui devrait être pris en considération pour les règles de la concurrence.

Rappelons qu'en 2017, la Commission européenne avait sanctionné Facebook d'une amende de 110 millions d'euros pour avoir fourni des renseignements inexacts lors l'enquête en 2014 sur le rachat de WhatsApp. Notamment, sur la possibilité technique de mettre en correspondant les identités des utilisateurs de Facebook et de WhatsApp qui existait déjà.