Le Bureau européen des unions de consommateurs (BEUC) a décidé de porter plainte contre WhatsApp auprès de la Commission européenne. Dans le collimateur, les dernières conditions d'utilisation du service de messagerie dans le giron de Facebook.

Membre du BEUC, l'association de consommateurs UFC Que-Choisir dénonce de nouvelles conditions d'utilisation qui ne sont " ni transparentes, ni compréhensibles " et en particulier sur le transfert de données vers Facebook ou des tiers.

Elle ajoute : " Toute incitation, quasi quotidienne, à accepter des modifications contractuelles, sous menace de ne plus pouvoir utiliser le service, se résume en une chose : un consentement soutiré. " En début d'année, WhatsApp avait fait le forcing pour imposer ses nouvelles conditions d'utilisation sous peine de rendre l'application inopérante, avant de faire machine arrière.

Pour de nouveaux moyens de monétisation, WhatsApp offre davantage de possibilités pour les entreprises en matière de mise en relation avec les utilisateurs via un service client. Les nouvelles conditions d'utilisation offrent plus de latitude pour le partage de données de WhatsApp avec Facebook.

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La pression mise sur WhatsApp

" Il est pratiquement impossible pour les utilisateurs d'avoir une idée claire des conséquences des changements apportés par WhatsApp pour leur vie privée, notamment en ce qui concerne le transfert de leurs données personnelles à Facebook et d'autres parties tierces ", écrit le BEUC.

Déjà attaqué en Allemagne avec une interdiction temporaire pour Facebook d'utiliser les données de WhatsApp, le groupe de Mark Zuckerberg avait réagi :

" Notre récente mise à jour explique les options dont disposent les gens pour envoyer un message à une entreprise sur WhatsApp et fournit davantage de transparence sur la façon dont nous collectons et utilisons les données. […] Nous restons pleinement engagés à fournir des communications sécurisées et privées pour tout le monde. "

Suite à la plainte, la Commission européenne et les autorités européennes de protection des consommateurs devront décider de l'ouverture ou non d'une enquête.