Depuis près de deux mois, Julian Assange est réfugié à l'ambassade de l'Équateur à Londres. Le cofondateur de WikiLeaks est suspecté de viol et agression sexuelle. En tant que témoin, il doit se rendre devant la justice suédoise, alors que le Royaume-Uni a donné son accord pour son extradition vers la Suède.

Afin d'éviter cette extradition vers la Suède, l'homme d'origine australienne âgé de 41 ans a fait une demande d'asile politique auprès de l'Équateur. Une demande d'asile politique qui vient d'être accordée.

Pour l'Équateur, le cas du cofondateur de WikiLeaks entre dans le cadre de sa constitution. Julian Assange a toujours fait valoir que son extradition vers la Suède n'était qu'une manœuvre pour faciliter ensuite son extradition vers les États-Unis suite à l'affaire de la publication des notes diplomatiques US fin 2010.

L'Équateur estime que s'il est extradé aux États-Unis, Julian Assange n'aura pas droit à un " procès équitable ". Reste que le Royaume-Uni a déjà prévenu qu'il n'autoriserait pas Julian Assange à quitter libre l'ambassade de l'Équateur.

Pour le Royaume-Uni, la décision équatorienne est " décevante " mais ne change manifestement rien. Dans un communiqué, le Bureau des Affaires étrangères et du Commonwealth déclare :

" En vertu de notre législation, M. Assange a épuisé toutes les options d'appel, les autorités britanniques sont dans l'obligation de l'extrader vers la Suède. Nous allons procéder à cette obligation. La décision du gouvernement équatorien ne change rien à cela. "