Parfois sous le feu des critiques pour la publication d'articles sujets à caution, la très fréquentée  encyclopédie libre en ligne que tout un chacun peut modifier, a au moins cette vertu de ne pas céder aux exigences des autorités chinoises dont les pratiques de cyber-censure ont été maintes fois dénoncées par Reporters Sans Frontières.


Fermeté affichée
Si l'encyclopédie est bannie depuis octobre dernier de l'Empire du Milieu, Jimmy Wales, son co-fondateur, ne semble pas disposé pour autant à changer son fusil d'épaule et, comme il l'a confié au journal The Observer, n'obtempérera pas avec le gouvernement chinois qui souhaite que certaines entrées de Wikipedia jugées sensibles d'un point de vue politique (place Tiananmen, ...) soient retirées : " Nous avons des règles internes au sujet de la neutralité et de la suppression d'articles diffamatoires ou apparentés. Nous sommes loin d'être un refuge pour dissidents ou un site de protestation et le blocus actuel opéré à notre encontre par la Chine est une erreur, il devrait être levé ". Tout en précisant que ce serait du tout ou rien.


Petite leçon de morale
Wales n'a d'ailleurs pas manqué de dénoncer au passage l'attitude complice de Google, Microsoft et Yahoo! notamment qui n'ont pas hésité à tomber dans la censure afin de mieux pénétrer le marché de l'Internet chinois en plein essor avec ses 123 millions d'internautes. Il les a ainsi invité à réviser leur position sur le sujet.

Wales devrait très prochainement rencontrer des officiels chinois avec pour objectif de les convaincre à autoriser la consultation en Chine de l'intégralité des articles de Wikipedia.