Blizzard s'est excusé par courrier auprès de joueurs américains de World of Warcraft qui avaient annoncé leur intention de fonder une guilde gay. Un administrateur leur avait reproché de violer les règles de non-discrimination établies par l'éditeur.

Sur Azeroth aussi, les problèmes de discrimination existent. Et pas seulement à l'encontre des trolls.

Des joueurs gays américains qui avaient émis sur le chat de WoW l'idée de se regrouper en guilde ont eu la désagréable surprise de se faire sérieusement rabrouer par un administrateur de chez Blizzard. Motif : ils se rendaient ainsi coupables de harcèlement, car " d'autres joueurs pourraient choisir de harceler les membres de cette guilde ".

Un raisonnement assez tordu et surtout pas bien diplomate. Les membres de la guilde s'en sont remis à l'association pour la défense des droits des gays et lesbiens Lambda Legal. Laquelle  insiste sur le caractère commercial de WoW qui oblige son éditeur à respecter les lois contre les discriminations sexuelles en vigueur.

Blizzard sentant venir le moment où l'affaire irait se régler, à l'américaine,  au tribunal, fait désormais profil bas. Le compte de la joueuse à l'origine du litige a été réactivé. Et le chef du service clients, Thor Biafore s'est fendu d'un e-mail dans lequel il reconnaît une " interprétation malheureuse " du règlement propre à WoW par son administrateur.

Mais Lambda Legal n'entend pas en rester là. L'association demande officiellement à la firme de reconnaître l'existence de la guilde gay. Et pas rancunière, offre volontiers ses services pour tenter d'améliorer la charte de non-discrimination de WoW.