Xavier Niel a récemment accordé un entretien à Fidelity pour les 20 ans en France de cette société d'investissement qui a soutenu Iliad. Cet entretien a été mis en ligne aujourd'hui par Club Patrimoine.

Xavier-Niel La question de la guerre des prix dans le fixe y est notamment évoquée alors que Bouygyes Telecom a lancé les hostilités en cassant les prix tant dans l'ADSL et il y a peu dans la fibre optique en FTTH.

Quoi qu'il en soit, le patron du groupe Iliad ( Free ) se montre plutôt serein et considère que le marché français sur le fixe est " assez sage ", surtout lorsqu'il compare la situation par rapport aux années 2000. " Ce ne sera jamais aussi agressif […] avec des concurrents qui étaient entièrement gratuits. "

Même si l'acteur visé ne fait aucun doute, le nom de Bouygues Telecom n'est en fait jamais cité et Xavier Niel évoque des " acteurs qui peuvent lancer un coup marketing non rationnel ". " Ils ont une arrière-pensée autre que le fait de capter ou de créer de la valeur. Ce sont des épiphénomènes. "

Pour Xavier Niel : " on a toujours vécu dans un métier où on essaie d'avoir 50 % de marges brutes. […] Le marché français de l'Internet fixe en ADSL ou fibre optique est le moins cher au monde. "

Interrogé sur la question de la concentration du marché des télécoms avec en filigrane la récente question du rachat de Bouygues Telecom, Xavier Niel affirme : " Nous sommes ravis d'un marché à quatre acteurs. […] On a jamais eu envie que le marché se concentre maintenant ". Mais si les choses bougent, " nous avons l'obligation de regarder ce qui se passe. "

Il rappelle aussi que l'Autorité de la concurrence lui avait refusé il y a 18 mois le rachat de SFR. " Ils estiment qu'on est le Maverick sur ce marché français et qu'à partir de ce moment-là il faut nous armer mais il faut nous laisser indépendant pour continuer d'animer le marché. "