Augmentation du CA
Même si cette actualité parle de baisse, le chiffre d'affaires a lui augmenté de 19% pour atteindre les 1,58 milliard de dollars. En retranchant les coûts d'acquisition du traffic, c'est-à-dire ce que verse Yahoo aux sites affiliés pour que ceux-ci diffusent ses publicités, le C.A. bénéficie d'une croissance de 20% à 1,12 milliard de dollars.
Selon Reuters Estimates, les analystes escomptaient un bénéfice net de 156,6 millions de dollars, soit 11 cents par action, après décompte de l'effet stock-options. Wall Street prévoyait un C.A. de 1,14 milliard de dollars en moyenne, en excluant les coûts d'acquisition. Les prévisions variaient de 1,1 à 1,19 milliard de dollars et se sont donc révélées assez proche de la réalité, comme cela avait été annoncé ici.
Le PDG de Yahoo, Terry Semel, s'est exprimé dans un communiqué en disant que " nous ne sommes pas satisfaits de notre performance financière au troisième trimestre ". Il a cependant tenu à rassurer en annoncant le fait que Yahoo pourrait commencer à vendre des publicités sur son nouveau système début 2007. Cette nouvelle version, dont le lancement a été retardé, permettra à Yahoo de mieux lutter contre Google et de développer plus de publicité liée avec du contenu vidéo ( cf cette actualité ).
Prévisions à améliorer
Toujours selon Reuters Estimates, Yahoo estime avoir un quatrième trimestre avec C.A., (hors coûts d'acquisition) allant de 1,15 à 1,27 milliard de dollars. Les analystes de Wall Street prévoient de leur côté un C.A. de 1,2 à 1,39 milliard de dollars. Martin Pyykkonen, analyste chez Global Crown Capital, explique que " ces perspectives montrent qu'il y a une faiblesse persistante " et déclare " qu'on peut légitimement dire de cette action qu'elle doit faire ses preuves et qu'il lui faut rebondir ".
Il faut cependant rappeler que la division marketing du groupe internet (qui rapporte la plus grande partie du CA ) a connu une progression de son chiffre d'affaires de 18%, en venant se placer à 1,37 milliard de dollars. Cette croissance n'est pas inhabituelle puisque la branche concernée avait connu une croissance d'au moins 25% au cours des derniers trimestres.
Une des principales causes de cette baisse proviendrait d'une transformation du marché de la publicité en ligne, qui alloue plus d'attention aux sites communautaires devenus fameux, comme MySpace, Facebook ( dont Yahoo considère le rachat, voir cette actualité ) ou YouTube ( récemment racheté par Google ), qui attirent une cible plutôt jeune et recherchée par les annonceurs.
Pour finir, notons que l'action Yahoo a perdu 38% cette année. Elle remontait à 25,05 dollars dernièrement sur le Nasdaq quand celle de Google montait à 422,76 dollars contre 420,64 en clôture.
