Après plusieurs années de préparation et de reports divers, le GNSS (Global Navigation Satellite System ou système de positionnement par satellite) européen Galileo va enfin commencer à être exploitable ave le lancement depuis la base de Kourou ce 21 août des cinquième et sixième satellites de la constellation qui doit en compter une trentaine.

Après mise en orbite et vérification de leur fonctionnement, les deux satellites ajouteront leurs capacités aux deux premiers satellites opérationnels déjà en orbite pour commencer à assurer les premiers services de positionnement durant l'automne.

L'ESA (Agence Spatiale Européenne), qui supervise le projet, va ensuite gérer le déploiement du reste de la constellation à raison de 6 à 8 satellites lancés annuellement. L'Agence vient d'annoncer un contrat avec Arianespace portant sur le lancement et la mise en service de 12 satellites Galileo FOC (Full Operational Capability).

Les mises en orbite seront organisées par groupes de quatre satellites lancés via trois lanceurs Ariane 5 ES à partir de 2015. Arianespace indique que l'ensemble des 22 satellites Galileo FOC construits par OHB System / Surrey Satellite Technology seront lancés par ses soins via cinq lanceurs Soyuz (2 satellites par lanceur) et trois lanceurs Ariane 5 ES (4 satellites par lanceur).

Galileo Giove B lancement  
Lancement de Giove-B (credit : ESA)

Les 22 satellites rejoindront les quatre satellites pré-opérationnels déjà présents lancés en 2011 et 2012 qu'avait lancés Arianespace, en plus des satellites de test Giove-A et Giove-B (depuis Baikonour) pour sécuriser les fréquences de Galileo.

La pression sera forte : avec quatre satellites en charge utile, tout incident aura de très lourdes répercussions sur le déploiement de Galileo. Mais en cas de plein succès des lancements, les capacités de du système de positionnement européen progresseront rapidement.