Google_Car_Paris La semaine dernière, le commissaire allemand à la protection des données s'est dit " horrifié " d'apprendre que par l'entremise de Street View, Google procède à l'enregistrement de données relatives aux différents réseaux WiFi jalonnant le parcours des fameuses Google cars.

Probablement pour éviter que la polémique enfle et gagne notamment toute l'Europe qui demeure très pointilleuse sur le cas de Street View, le responsable juridique en charge des questions de vie privée chez Google s'est fendu d'un billet dans lequel il met en avant la transparence du géant du Web.

Peter Fleischer reconnaît la collecte d'informations sur les réseaux WiFi, tout comme le font des sociétés à l'instar de Fraunhofer Institute et Skyhook. Cette collecte sert à améliorer les services exploitation la géolocalisation comme les services de recherche et de cartographie en ligne. De quoi proposer à l'internaute une information en relation avec sa localisation géographique, et on imagine que cela va jusqu'à la publicité...

Il explique que sont uniquement recueillies l'information d'identification d'un réseau WiFi ( son nom SSID ; Service Set Identifier ) ainsi que les adresses MAC des routeurs WiFi rencontrés sur le trajet des voitures Google qui pour se faire arborent une antenne radio sur leur toit. L'équipement agit de manière passive, en recevant les " signaux publics " mais ne sollicite pas de communication. Une information en somme accessible par tous ceux qui se baladent dans les rues avec un équipement compatible.

" Les adresses MAC sont simplement des numéros d'identification du matériel assignés par le fabricant. Le SSID est souvent le nom du fabricant du routeur ou du fournisseur d'accès avec des chiffres et des lettres ajoutés. […] Nous ne collectons aucune information à propos des propriétaires d'une maison, nous ne pouvons pas identifier un individu à partir des données de localisation collectées via les Google cars "

, insiste Peter Fleischer. Peut-être pour éviter tout problème avec l'Allemagne qui est déjà assez réticente à l'arrivée de Street View, Google aurait dû ne pas passer sous silence cet enregistrement des réseaux WiFi.


Et toujours l'argument : les autres font pareil
Dans son billet à consulter à cette adresse, Peter Fleischer revient aussi sur les autres informations collectées par les voitures de Google : les photos et l'imagerie nécessaire à la constitution de bâtiments en 3D. À chaque fois, il est précisé que d'autres sociétés en font tout autant, dont certaines en partenariat avec Microsoft pour approvisionner Bing maps. Google se sentirait-il victime d'une cabale ?