Google_Car_Paris Voilà qui ne va pas améliorer l'image de Google, de plus en plus empêtré dans l'affaire des données WiFi collectées par les voitures Street View au travers des réseaux non protégés. Pour ces données, autres que le nom du réseau et les adresses MAC des points d'accès, que Google aurait recueillies par erreur, le géant américain a déjà procédé à certains effacements pour l'Irlande, le Danemark ou l'Autriche. D'autres pays ont souhaité d'abord avoir accès aux données litigieuses.

C'est le cas de l'Allemagne, de l'Espagne ou encore de la France avec la Commission Nationale de l'Informatique et des Libertés. Cette dernière a fait ce matin le bilan de son activité annuelle. À cette occasion, elle a rappelé avoir engagé un contrôle de Google qui n'a pas joué la pleine transparence escomptée. De contrôle, l'action de la CNIL est donc passée à une mise en demeure de Google de lui communiquer les données WiFi enregistrées.

Le 4 juin, comme l'avait du reste indiqué Google, la CNIL a finalement eu accès aux données souhaitées. L'analyse suit son cours mais la CNIL révèle déjà quelques éléments. Il s'avère ainsi que Google a enregistré à l'insu des personnes des " mots de passe d'accès à des boîtes mail ", des " extraits de contenus de messages électroniques ".

Cette collecte de données a duré près de deux ans. À l'issue de son analyse qui prendra encore plusieurs semaines, la CNIL pourrait prendre des sanctions contre Google, allant de l'avertissement à la sanction financière.

La CNIL a par ailleurs bien confirmé que Street View fournissait des informations utiles à d'autres services de Google Maps et notamment à Google Latitude ( géolocalisation pour la téléphonie mobile ), sans donc déclaration préalable auprès de l'autorité.