Le vendredi 20 avril 2012 à minuit et jusqu'à la fermeture des derniers bureaux de vote le dimanche 22 avril à 20h, le silence sera de rigueur pour les sites des candidats à l'élection présidentielle de 2012. Les contenus de ces sites devront être figés comme vient de le rappeler la Commission nationale de contrôle de la campagne électorale.
Plus généralement, ce sera la Toile française avec ses sites, blogs et autres réseaux sociaux qui sera placée sous surveillance avec interdiction de diffuser des sondages ou des estimations de résultats. Un contrôle qui risque d'être difficile à exercer en dépit d'un amende qui pourra atteindre 75 000 euros ( voir notre actualité ).
La Commission des sondages a également prévenu que les médias étrangers, et notamment suisses et belges, seront susceptibles de poursuites en cas d'infraction dans la mesure où leurs sites Web sont consultables de France. Une intimidation qui n'a toutefois pas l'air d'impressionner les intéressés.
Pour 64 % des sondés, une fuite sur les réseaux sociaux avant 20h serait une " mauvaise chose ". Ils sont 58 % à affirmer qu'ils n'iraient probablement pas consulter de telles estimations avant l'heure, étant autant à considérer qu'elles influenceraient les personnes qui ne se sont pas encore rendues aux urnes.
Paradoxalement, 87 % des sondés affirment que leur propre vote ne sera pas influencé par une fuite sur les réseaux sociaux.
