En quoi consiste le droit à l'oubli ? Par ce nouveau pouvoir que la Commission européenne souhaiterait donner aux Internautes, il serait possible d'accéder à vos données en ligne et de demander la suppression de différents contenus. Très simplement, vous pourriez demander l'effacement, par exemple, de vos délires de jeunesse sur Facebook pouvant vous porter préjudice.

Les géants du Net, comme Facebook justement, ou Google et Twitter, ne s'enthousiasment pas devant cette réforme. Bien au contraire, il s'agit, pour les avocats de ces derniers, de " porter atteinte à la liberté d'expression ". Un problème de liberté fondamentale donc, mais aussi un problème d'ordre plus technique. Il serait, d'après ces mêmes avocats, impossible de pouvoir supprimer totalement le contenu d'un utilisateur, ce dernier étant dupliqué, à l'insu même du prestataire.

" Même si le moteur de recherche retire le contenu de son référencement, les informations resteront toujours accessibles dans la mesure où elles sont toujours publiées ", notent les avocats. " Du fait de la spécificité de l'Internet, l'information peut rester librement accessible sans limitation de durée. "

google La mémoire est entretenue sur Internet, notamment par le biais de sauvegardes et des conditions d'utilisation que l'Internaute accepte en participant à certains réseaux sociaux. Le droit à l'oubli est donc difficilement applicable et la Commission européenne aura certainement du mal à faire passer une telle réforme. D'autant que l'Europe fait figure d'exception à ce sujet.

Le contrôle des données personnelles est un sujet épineux et le meilleur moyen de se protéger et de ne pas se trouver en défaut reste la prise de conscience de chacun quant à l'utilisation des outils Internet. Sur la Toile comme ailleurs, il vaut mieux ne pas trop en dire sur sa vie personnelle.

Source : Le Figaro