Les véhicules électriques ne sont pas encore légion sur les routes mais les ventes progressent d'année en année et une accélération est attendue sur la fin de la décennie et le début de la suivante, quand les grands constructeurs étofferont des offres qui n'existent encore pour la plupart que sous forme de concepts dévoilés sur les salons.

Et s'ils contribueront à réduire les émissions polluantes du trafic urbain et le coût d'un plein par rapport aux énergies fossiles, il faudra bien les recharger régulièrement, ce qui aura un impact sensible sur le réseau d'électricité.

prise-universelle-recharge-voiture-electrique Et alors que l'approvisionnement atteint ses limites lors des vagues de froid hivernal, l'ajout de centaines de milliers de véhicules électriques cherchant à se recharger pourrait rendre la situation ingérable.

Enedis, nouveau nom d'ERDF, s'en inquiète déjà, même s'il reste du temps pour trouver des solutions avec d'être confronté à un parc de 6 millions de véhicules électriques à l'horizon 2030, selon les projections gouvernementales.

Renforcer les infrastructures est évidemment un impératif mais ce n'est pas le seul. Le journal Le Figaro relève un autre axe de travail : la gestion intelligente de la consommation électrique. Et cela passerait par des systèmes de stockage d'énergie se chargeant durant les heures creuses et restituant leur électricité le moment venu, en heures de pointe ou lorsque la voiture se recharge durant la nuit.

Il faudrait donc dès à présent que les bornes de recharge en cours de déploiement soient dotées de batteries rechargeables mais les contraintes liées à la diversité des installateurs et aux objectifs économiques différents des intervenants complique fortement la mise en place d'une stratégie de long terme. Une intervention des pouvoirs publics pourrait être nécessaire pour débloquer la situation.

Source : Le Figaro