La question fait débat depuis quelques années maintenant et certains cas ayant déjà amené à la sanction des différents géants de la distribution d'applications mobiles. C'était ainsi le cas d'Apple, condamné à reverser 32,5 millions de dollars aux parents dont les enfants avaient réussi à acheter des éléments payants dans un jeu annoncé comme gratuit. Apple avait réalisé quelques changements pour protéger les utilisateurs, notamment un bouton permettant de bloquer les achats intégrés, et une réduction du temps d'authentification permettant de multiplier les achats sans s'identifier à nouveau.

Achats In-App 4  La firme de Cupertino avait également attiré l'attention de la FTC sur le cas de Google, déjà sous le coup de plusieurs plaintes d'associations concernant des cas de figure similaires, mais jamais sanctionnés par une instance de régulation pour l'instant.

Ce vendredi, c'était la Commission européenne qui pointait du doigt Apple, Google et la Fédération européenne des logiciels de loisirs, en évoquant plusieurs requêtes :

  • Que les jeux annoncés comme gratuits n'induisent plus les consommateurs en erreur quant à la réalité des coûts réels.
  • Que les consommateurs soient désormais clairement avertis des modalités de paiement et que les achats ne soient pas débités au travers de paramètres par défaut sans le consentement express de ces derniers.
  • Que les sites de vente indiquent une adresse permettant aux consommateurs de les contacter pour des renseignements ou pour se plaindre.

Suite à cela, Google et Apple ont réagi. Du côté de Google, on indique qu'il ne sera désormais plus question d'utiliser le terme " gratuit " lorsqu'une application propose des achats intégrés. Le processus d'achat sera également désormais plus contraignant : il faudra s'identifier avec son compte Google lors du paiement de chaque transaction.

De son côté, Apple a déclaré être d'accord avec les recommandations de la Commission, sans pour autant détailler de véritable plan d'action ou de date de mise en conformité. Au lieu de cela, la firme s'est présentée comme déjà " plus engagée que la concurrence " sur la question de la protection des utilisateurs et mis en avant le lot de fonctionnalités mises à la disposition de ce dernier pour paramétrer et verrouiller les achats intégrés aux applications.

Au passage, Apple s'offre également une petite campagne de publicité en mettant en avant la section de l'App Store dédiée aux enfants, une zone qui impose des contraintes spécifiques aux développeurs pour pouvoir adresser des applications aux moins de 13 ans.

La firme évoque toutefois une fonctionnalité qui pourrait aller dans le sens des revendications de la Commission: iOS 8 intégrera un contrôle parental qui permettra aux parents de valider les achats effectués par les enfants dans le cadre du " partage familial " d'un compte iTunes.