Après ses investigations, la Commission nationale de l'informatique et des libertés a fait part de ses conclusions sur le présumé bug Facebook. Il n'a jamais existé ( voir notre actualité ).

Pour la CNIL, la confusion de certains utilisateurs qui ont cru voir apparaître d'anciens messages privés sur leur Timeline s'explique par la " modification de manière unilatérale et récurrente des paramètres de confidentialité des données entre 2009 et 2010 ".

Selon l'analyse de la CNIL, cet imbroglio rappelle la nécessité pour Facebook - et les réseaux sociaux en général - de suivre ses recommandations et celles des cnils européennes ( consentement explicite des utilisateurs pour la transmission de données ou l'activation de nouvelles fonctionnalités, paramètres protecteurs de la vie privée appliqués par défaut, plus grande transparence sur l'utilisation des données personnelles... ).


Facebook non coupable mais responsable ?
Le gouvernement rebondit sur cette affaire pour rappeler Facebook à ses responsabilités en matière de protection des données personnelles, en soulignant que ce domaine est un enjeu majeur ( PDF ).

Arnaud Montebourg, le ministre du redressement productif, et Fleur Pellerin, la ministre déléguée en charge de l'économie numérique, déclarent que " la modification inopinée de la présentation des données a perturbé les utilisateurs en faisant ressurgir d'anciens messages à caractère personnels ".

Facebook-page-like Les ministres reprochent à Facebook d'avoir " modifié, à de très nombreuses reprises, l'interface des usagers et les règles d'utilisation afférentes ". " Il est anormal que le site soit ergonomique quand il s'agit d'envoyer un message ou une vidéo, mais qu'il devienne bloquant dès lors qu'il s'agit de contrôler les paramètres relatifs à la vie privée de ses utilisateurs ".

On en oublierait presque que Facebook a été innocenté pour le faux bug...

Facebook a déjà engagé des efforts de transparence avec un certain succès d'après l'autorité irlandaise de la protection des données. Le gouvernement a néanmoins demandé à Facebook de lui faire parvenir avant la fin du mois de novembre les mesures qu'il compte prendre pour respecter les recommandations de la CNIL. Le réseau social aura sans doute l'impression de se répéter.