Mise en place pour contrer la domination des grands acteurs américains dans le domaine des processeurs mobiles, la société ST-Ericsson, co-entreprise entre STMicroelectronics et Ericsson, avait de grandes ambitions mais a connu beaucoup d'obstacles sur son chemin.

Née dans le sillage de la crise économique mondiale de 2008-2009, elle n'a jamais trouvé son point d'équilibre, encore moins après la perte de son principal client Nokia parti vers de nouveaux horizons avec Windows Phone.

logo-st-ericsson  ST-Ericsson, fournisseur de plates-formes matérielles 2G et 3G, a mis du temps pour développer de nouveaux SoC (la gamme NovaThor) alors que Texas Instruments, Nvidia et Qualcomm exerçaient une forte pression pour contrôler le marché.

Dans ces conditions, trouver de bons clients pour écouler de larges volumes de puces s'est révélé un exercice très compliqué, d'autant plus que les fabricants de terminaux se sont de plus en plus tournés vers des solutions maisons.

Malgré les restructurations, la co-entreprise a pesé lourd sur les résultats de ses géniteurs, au point qu'il a finalement été décidé de la démanteler, faute d'avoir pu trouver un repreneur auquel s'adosser pour rebondir. L'équipementier Ericsson reprend ainsi les activités 4G LTE ( modems Thor ) et 1800 salariés et sous-traitants.

De son côté, ST reprend le reste des activités mobiles de ST-Ericsson, ainsi que la division GNSS (positionnement satellite avec la gamme Teseo) censée avoir été vendue à Intel, et des sites d'assemblage et de test, avec un millier de salariés transférés.

Comme l'avait indiqué le fondeur au printemps, le maintien des activités de ST-Ericsson entre l'annonce du démantèlement et sa réalisation va coûter environ 350 millions de dollars.