En bloquant une sanction de l'ITC (International Trade Commission) qui visait Apple mais en ne réagissant à une punition comparable de la même autorité mais cette fois contre Samsung, le gouvernement américain prête le flanc à la critique et de nouveau à un certain agacement des autorités coréennes.

Même si le choix de ne pas prononcer de veto sur cette seconde décision est motivé par la différence de qualité entre les brevets d'Apple et ceux de Samsung, vu de l'extérieur, il est facile d'en conclure au favoritisme et au protectionnisme américain.

logo-samsung  Soutenant son fleuron technologique comme l'administration Obama protège le sien, le gouvernement coréen a souligné qu'"il est regrettable que le gouvernement US ait pris des décisions différentes par rapport à la violation de brevets dans un contexte où Samsung et Apple sont en concurrence dans le domaine des télécommunications mobiles".

Il en revient à l'idée qu'il y aurait deux poids deux mesures dans l'appréciation du gouvernement américain quand une entreprise US est mise en cause, avec le risque de fausser le jeu économique et peut-être d'entraîner des réactions protectionnistes généralisées qui ne peuvent qu'être néfastes aux relations commerciales, et ce même si le gouvernement US affirme que la nationalité des entreprises n'a pas joué dans les décisions d'imposer un veto ou pas.

De son côté, Samsung a pris acte de la décision et regretté qu'elle conduise à une réduction du choix pour le consommateur final. Le blocage de l'importation de produits de Samsung décidé par l'ITC ne porte que sur d'anciens modèles et le groupe coréen a pris des mesures pour trouver des alternatives aux brevets d'Apple, limitant l'impact économique à court terme.

Mais après le procès l'an dernier en Californie qui avait fait porter toutes les accusations de violation de brevets sur Samsung et complètement blanchi Apple, cette nouvelle péripétie ne peut que nourrir la suspicion d'un protectionnisme américain par ailleur très visible dans d'autres pans du secteur télécom.

Source : Korea Herald