La Chine reste le lieu privilégié de production des produits électroniques conçus en Occident et par les nations asiatiques les plus avancées et certains grands groupes ont commencé à travailler avec leurs fournisseurs pour tenter d'améliorer les conditions de travail des ouvriers fabriquant leurs produits, et pour s'éviter de sévères bad buzz.

Le groupe Apple s'est fait remarquer par la négociation d'un grand accord d'amélioration des conditions de travail et des salaires des salariés de son fournisseur Foxconn, et d'autres entreprises ont également mis en place des chartes et des règles auxquelles doivent se conformer les fournisseurs, sous peine de rupture des contrats de fourniture.

logo-samsung  Les volumes demandés par ces grands groupes sont tels qu'une interruption de contrat peut signer la mort d'un fournisseur, ce qui les obligent bon gré mal gré à se conformer aux exigences de leurs puissants clients.

Malgré cette pression, la mise en place de ces cadres prend du temps et nécessite des rappels à l'ordre réguliers, comme en témoigne l'audit commandé par Samsung sur les conditions de travail chez ses fournisseurs chinois.

Sur 100 entreprises passées au crible, 59 présentent des insuffisances concernant les équipements de sécurité (lunettes de protection, casques antibruit, vérifications que les équipements sont effectivement utilisés...).

D'autres problèmes sont recensés du côté des salaires et des heures supplémentaires, en infraction avec la loi chinoise sur le travail. Le groupe Samsung a pris des mesures pour demander aux fournisseurs de corriger le tir mais il prête de nouveau le flanc aux critiques des ONG, à commencer par China Labor Watch qui avait signalé des conditions de travail dégradées chez les fournisseurs de Samsung fin 2012.

Le groupe coréen a rappelé qu'il mettra fin aux contrats de fourniture si les contrevenants ne prennent pas rapidement les mesures de correction nécessaires.