L'association China Labor Watch avait critiqué le groupe coréen Samsung Electronics en 2012 à propos des conditions de travail chez ses fournisseurs en Chine et notamment pour l'exploitation d'adolescents n'ayant pas l'âge légal pour travailler dans les chaînes d'assemblage chez certains d'entre eux.

logo-samsung  Le géant coréen avait mené son propre audit qui avait confirmé des irrégularités dans les conditions de travail mais pas de présence de mineurs chez ses sous-traitants. L'ONG avait pointé du doigt l'usine de Guangdong du fournisseur chinois HEG Electronics et Samsung avait indiqué que des actions correctrices seraient menées.

Un nouvel audit de l'association mené durant l'été 2014 a cependant indiqué que les irrégularités se poursuivaient chez HEG Electronics. Plus d'une dizaine d'adolescents en-dessous de l'âge légal du travail en Chine auraient travaillé dans les chaînes d'assemblage de composants pour Samsung, affirme l'ONG.

China Labor Watch affirme ainsi que, deux ans après leur dénonciation, les conditions de travail chez HEG Electronics "non seulement n'ont pas progressé mais elles ont empiré". L'association met en évidence des pratiques régulières d'heures excessives et de temps de travail pas ou insuffisamment rémunéré au regard de la législation.

En martelant ses accusations, elle tente d'inciter les grandes entreprises à mettre en place des cadres éthiques obligeant les fournisseurs à corriger leurs abus sous peine d'être écartés des commandes. Et ces grands groupes sont sensibles à cette pression qui peut à tout moment se transformer en bad buzz auprès du public.

Informé des conclusions de l'audit, Samsung a rapidement réagi en exigeant la correction des irrégularités chez son fournisseur. Et là où il se retranchait derrière un certain flou pour réfuter les critiques sur l'emploi de travailleurs mineurs chez ses sous-traitants, le Financial Times affirme que la réaction du groupe coréen à l'enquête de l'association de cet été constitue une première reconnaissance de cette infraction.

Il faut dire que la question des conditions de travail dans les usines chinoises est devenue plus sensible au fil des ans. Les ouvriers commencent à s'organiser pour défendre leurs droits et dénoncer les abus dont ils sont victimes.

Source : Financial Times