Le marché télécom français fonctionne à quatre acteurs principaux mais des voix se manifestent régulièrement pour revenir à trois opérateurs et réduire ainsi la forte pression de la guerre des prix qui se joue actuellement.

Antennes-4g Plusieurs tentatives ont été menées ces dernières années, avec différentes combinaisons d'opérateurs mais sans parvenir à leur terme.

L'approche de l'élection présidentielle française a ensuite calmé les ardeurs et mis les projets en sommeil, tandis que les opérateurs ont adapté leur modèle économique.

Depuis quelques mois, les rumeurs reprennent à la faveur des difficultés rencontrées par les uns et les autres pour rentabiliser les investissements et réduire les dettes accumulées.

En ce moment, c'est la volonté de cession de SFR, idéalement au groupe Bouygues, prêtée à Patrick Drahi pour se sortir de l'écueil des dizaines de milliards d'euros de dette d'Altice qui occupe les esprits.

Or, il semble que la position même de l'Arcep, jusqu'à présent plutôt hostile aux rapprochements entre opérateurs, qui semble évoluer. Le président de l'Arcep Sébastien Soriano a indiqué lors d'un entretien au journal Le Monde que "la porte de l'Arcep se rouvre ou du moins s'entrouvre" sur cette question.

Il précise que les tentatives de rapprochement avaient été découragées pour forcer les opérateurs à se concentrer sur l'investissement dans leurs réseaux mais que la situation a évolué depuis 2016, avec toutefois une mise en garde : "encore faudrait-il qu'ils aient un projet créateur de valeur pour le pays, et pas simplement pour les actionnaires".

Face à ces attentes, les cours des opérateurs télécom français ont repris de la vigueur ce mardi après, il est vrai, une semaine passée plutôt difficile pour la majorité d'entre eux.

Le cours d'Iliad a ainsi gagné plus de 4% au SBF 120 dans la matinée, tandis qu'Orange et Bouygues Telecom ont gagné plus de 2,5%, constituant les plus fortes progressions du moment au CAC 40, note Reuters.

Source : Reuters