Depuis l'arrivée de Free Mobile en tant que quatrième opérateur mobile français, une guerre des prix sans merci s'est mise en place, faisant baisser les tarifs des forfaits, créant des migrations de clients entre opérateurs au gré de promotions toujours plus agressives et finissant par poser des questions sur le fonctionnement même du marché et ses énormes besoins d'investissement pour s'adapter aux nouvelles générations de réseaux télécom.

Antennes-4g Certains acteurs appellent donc régulièrement à retour à trois opérateurs par la fusion de deux acteurs. Reste à trouver la bonne combinaison entre Orange, SFR, Bouygues Telecom et Free, et cela fait maintenant plusieurs semestres que certains passent du statut d'acquéreur à celui de vendeur sans parvenir à trouver une solution satisfaisante.

Cette consolidation vue comme capable de stabiliser le marché et de stopper la guerre des prix et des promotions sans fin serait donc la panacée. Pourtant, chez nos voisins allemands, c'est la démarche inverse qui est en train de se mettre en place.

Le marché allemand compte trois acteurs, Deutsche Telekom, Vodafone et Telefonica Deutschland, et le régulateur national verrait bien l'émergence d'un quatrième acteur à l'occasion de la mise en service de la 5G d'ici 2020.

4 > 3 ?

L'Autorité a indiqué ce vendredi être favorable à l'arrivée d'un quatrième entrant à l'occasion de l'attribution des licences pour les fréquences 5G l'an prochain et ne valide pas l'idée selon laquelle un nouvel acteur va accroître la pression de la concurrence au point de mettre en péril les capacités d'investissement.

C'est pourtant exactement l'argumentaire en France de ceux qui souhaitent un retour à trois opérateurs et le régulateur évoque explicitement un meilleur fonctionnement du jeu de la concurrence à quatre opérateurs plutôt qu'à trois. On peut pourtant penser que ce dernier a étudié l'exemple de la France avant de se prononcer.

Et déjà, note le journal La Tribune, les appétits de nouveaux entrants potentiels  s'aiguisent à l'idée de pouvoir jouer ce rôle de quatrième opérateur si on leur en laisse l'occasion. Ce serait le cas de United Internet (qui gère le MVNO 1&1) qui a déjà affiché son intérêt en ce sens.

Source : La Tribune