Pendant que le gouvernement britannique cherche à savoir qui a diffusé à la presse nationale la décision secrète du NSC (National Security Council) qui fait le choix de ne pas écarter complètement Huawei pour les futures infrastructures 5G, cette orientation fait déjà beaucoup réagir.

Antennes-4g Les Etats-Unis, qui ont mené campagne pour inciter les gouvernements à se passer des équipementiers chinois, jugés peu sûrs, estiment déjà que le niveau de coopération dans les échanges d'informations sensibles avec la Grande-Bretagne pourrait être réévalué à la baisse si la décision était maintenue.

Le secrétaire adjoint au Département d'Etat américain Robert Strayer a réaffirmé la ligne de conduite : Huawei serait un fournisseur à éviter et les gouvernements qui choisiront malgré tout de l'intégrer à leurs déploiements 5G verront leur niveau de partage d'informations modulé en conséquence, même chez des pays amis proches comme le Royaume-Uni, qui fait partie des Five Eyes.

Les USA ont déjà indiqué à l'Allemagne un peu plus tôt que le maintien de Huawei dans les projets de déploiements 5G du pays aura des conséquences sur la coopération entre les deux pays en matière de renseignement.

Dans le même temps, remettre en lumière des pratiques datant de près d'une décennie ne préjuge pas forcément des process actuels et donne surtout l'impression de vouloir justifier l'attitude méfiante des Etats-Unis vis à vis des équipementiers chinois.

Source : Les Echos