Aux États-Unis, KHOU-TV - une station de télévision basée à Houston - a rapporté l'affaire de l'arrestation par la police d'un individu âgé de 41 ans en possession d'images pédopornographiques. Il a été interpellé suite à l'alerte donnée par Google au National Center for Missing and Exploited Children ( NCMEC ). Ce Centre national de recherche des enfants disparus et exploités est en partie financé par la justice US.

Google logo pro Dans les emails de cet utilisateur de Gmail, Google avait identifié l'envoi d'une image à caractère pédopornographique. Une affaire qui a aussi eu pour conséquence de poser des questions sur la surveillance électronique de Google et le respect de la vie privée.

Mis-avril, la firme de Mountain View avait mis à jour ses conditions d'utilisation pour évoquer noir sur blanc des " systèmes automatisés qui analysent les contenus des utilisateurs, y compris les emails, pour proposer des fonctionnalités pertinentes sur les produits, telles que des résultats de recherche personnalisés, des publicités sur mesure et la détection des spams et des logiciels malveillants. "

Avec la polémique qui enfle autour de la récente affaire, Google a décidé de donner quelques explications supplémentaires.

Dans un email transmis à l'AFP, un porte-parole de Google écrit : " Malheureusement, toutes les entreprises de l'Internet doivent faire face à des cas d'abus sexuel sur mineur. C'est pourquoi Google supprime activement les images illégales de nos services, ce qui inclut le moteur de recherche et Gmail, et rapporte immédiatement des abus au NCMEC. "

Le porte-parole ajoute que chaque image d'abus sexuel sur mineur " se voit donner une empreinte numérique unique qui permet à nos systèmes d'identifier ces images, y compris dans Gmail ". Il souligne que cette technologie est " uniquement utilisée pour identifier les images d'abus sexuel sur mineur, et non un autre contenu d'un email qui pourrait être associé à une activité criminelle ( par exemple un email pour tracer un cambriolage ). "

En 2012, Microsoft avait indiqué rendre disponible gratuitement sa technologie PhotoDNA aux forces de l'ordre. On apprenait alors qu'elle était utilisée par Facebook et en collaboration avec le NCMEC pour détecter et combattre les actes de pédopornographie.

PhotoDNA permet de créer un hash pour des images pédopornographiques et donc des signatures numériques pour identifier et supprimer de telles images même si elles ont été redimensionnées ou modifiées. Une approche sans doute similaire à celle utilisée par Google.

PhotoDNA-Microsoft
Reste que les précisions de Google ne vont certainement pas suffire pour dissiper le climat de suspicion et de Big Brother à son encontre.