Après deux années sous pavillon Google, le fabricant de terminaux Motorola Mobility a été revendu au groupe chinois Lenovo, non sans avoir été délesté auparavant de sa propriété intellectuelle. Le géant chinois rêve de devenir numéro trois mondial dans les smartphones et espère sans doute pouvoir s'appuyer sur la marque américaine pour s'implanter sur les marchés occidentaux.

logo-motorola   Mais cela fait plusieurs années maintenant que Motorola Mobility se débat pour rééquilibrer son activité de fabrication des terminaux, perdant au passage de la visibilité face à la montée de la concurrence. Google a participé à la réorganisation de l'entreprise mais n'a pas vraiment poussé à sa relance, étant plus intéressé par ses brevets en vue de renforcer la propriété intellectuelle autour d'Android.

Motorola Mobility peut-il aider Lenovo à atteindre son objectif de conquête du marché ? Les investisseurs du groupe chinois en doutent, ce qui a fait durement plonger le cours en bourse de la société à l'annonce du rachat.

  Pourtant, Lenovo affirme être en mesure de redresser Motorola Mobility en trois à cinq trimestres seulement. Il se trouve dans une phase d'acquisition qui l'a conduit à racheter dans le même temps l'activité de fabrication de serveurs x86 d'IBM.

Tout en reconnaissant que ces acquisitions vont réduire la rentabilité du groupe à court terme, le temps de les digérer, le CEO de Lenovo, Yang Yuanqing, affirme que l'entreprise est suffisamment performante sur d'autres segments pour compenser et ramener Motorola Mobility à l'équilibre rapidement.

Voulant rassurer, il a réaffirmé que le rachat du fabricant de terminaux américains était en phase avec ses projets de croissance qui doivent l'aider à devenir numéro trois mondial. Les 3500 salariés de Motorola faisant partie de l'acquisition seront transférés vers Lenovo qui ne prévoit pas de suppressions d'emplois.

Source : Financial times