Grâce à son laboratoire Google X, le géant de Mountain View se donne les moyens de tester des idées en avance sur leur temps sur la thématique de la high-tech. Si les derniers projets dévoilés tournent autour des télécommunications (Projet Loon) ou de la robotique (véhicule sans pilote, drones, intelligence artificielle), d'autres idées sont moins spectaculaires mais sont tout aussi riches de perspectives.

Google a ainsi confirmé que l'un des projets du laboratoire Google X portait sur la création de nanoparticules pouvant circuler dans le corps humain et servir à détecter de façon précoce des cancers ou des maladies.

La prévention des cancers passe souvent par une détection à un stade précoce et si les outils et méthodes de dépistage ne cessent de s'affiner, ces nanoparticules pourraient agir en amont à un stade inédit et permettant une prise en charge rapide, avec beaucoup plus de chances de guérison, voire même une éradication de cette "maladie de l'ADN" puisqu'elle serait détectée avant de créer des effets nuisibles pour l'organisme par la multiplication des cellules cancéreuses.

oxygène sang  Le système fonctionnerait à l'aide de nanoparticules pouvant se fixer sur des cellules ou des protéines spécifiques, associés à un outil tenant du gadget connecté portable permettant de les décompter et d'identifier par exemple une concentration anormale.

Ces nanoparticules pourraient être introduites dans l'organisme de façon simple, via une gélule à avaler. Un tel dispositif demande cependant encore beaucoup de travail de recherche, préviennent cependant les spécialistes, et il faudra sans doute encore au moins cinq ans de lourds efforts avant les premiers résultats.

Par ailleurs, les contraintes réglementaires s'annoncent très fortes, non seulement vis à vis du système lui-même (effet des composants et des nanoparticules sur l'organisme à court et long terme, toxicité, etc) mais aussi de ses implications du point de vue du respect de la vie privée, avec une surveillance permanente de l'état de santé des personnes suivies.

Pour dévier cette critique, le docteur Andrew Conrad, responsable des projets de recherche de santé au Google X, indique déjà que les informations médicales ne seront pas collectées et que Google prévoit plutôt de proposer des licences de sa technologie à des tiers qui auront à gérer cet aspect.

Entrant dans le cadre de projets qui cherchent à utiliser la technologie pour renforcer les techniques préventives de la médecine, celui des nanoparticules occupe une centaine de chercheurs dans divers domaines.