La question de l'ouverture de la bande 2G 1800 MHz aux services mobiles 4G, demandée par Bouygues Telecom, continue de faire débat. Le troisième opérateur, bien que détenteur de fréquences 4G 800 MHz et 2,6 GHz, attend clairement cette opportunité pour couper l'herbe sous le pied de ses concurrents en ayant rapidement à disposition une couverture 4G s'appuyant sur les infrastructures existantes.

Selon le journal économique La Tribune, cette réattribution pourrait être effective d'ici l'automne, alors que le gouvernement espère en tirer un bon prix, après l'enchère des fréquences 4G. Mais entre le délai que Bouygues Telecom espérerait plus court, quand les autres opérateurs le voudraient beaucoup plus tard, en 2014 voire 2015, et le prix envisagé pour l'exploitation de cette bande en 4G, c'est un peu la soupe à la grimace.

Bouygues-Telecom-logo  Car à 64 millions d'euros par an et par opérateur, cela reviendrait à 5 milliards d'euros sur 20 ans, plus que le prix des fréquences 2,6 GHz décidé avant le basculement du marché mobile vers des tarifs agressifs et la chute de la valeur globale du secteur.

Selon la Tribune, Orange, opposé à une ouverture rapide de la bande 1800 MHz, chercherait à influencer les décideurs politiques et réglementaires pour faire monter le prix du ticket d'entrée et forcer Bouygues Telecom à payer très cher l'accès à la 4G sur cette bande avant les autres.

Pour ce qui est d'un rapprochement éventuel avec un concurrent, comme SFR ou Free, alors que Bouygues Telecom accuse le coup de l'arrivée de Free Mobile, Martin Bouygues ne semble pas très favorable à l'idée, alors que Free n'a encore qu'un " tout petit réseau". Là encore, c'est peut-être la mutualisation des infrastructures qui a encore le plus de chances d'aboutir.

De son côté, Stéphane Richard, PDG d'Orange, suggère que " si les autorités donnent leur feu vert, elles permettront à un acteur d'avoir une meilleure couverture 4G que les autres, et cela ne serait pas équitable. " Le discours n'a pas varié.

Source : La Tribune