Mardi, Le Parisien indiquait, d'après des sources proches du dossier, que Bouygues et Free étaient entrés en négociations pour le rachat de la division mobile de BT. Dans l'affaire, Bouygues souhaiterait se délester de son activité mobile pour un prix avoisinant les 8 milliards d'euros, et fait actuellement intervenir l'espagnol Telefonica pour faire monter les enchères au niveau européen.

Bouygues-Telecom-logo   De son côté, Free souhaiterait ne pas avoir à débourser plus de 5 milliards d'euros pour accéder au réseau d'antennes de Bouygues et à ses fréquences. Une position appuyée par un rapport de la Société Générale, qui estime qu'il sera difficile pour Free de payer 8 milliards d'euros en cash dans le sens ou cela porterait son ratio dette nette EBITDA à 4,4 fois.

Une des options envisageables serait donc de payer une partie de l'acquisition en actions, une solution qui ne devrait pas satisfaire Xavier Niel qui perdrait alors automatiquement en participation dans la société, qui plus est, au profit de son concurrent Martin Bouygues. En l'occurrence, Xavier Niel a toujours souhaité rester l'actionnaire majoritaire de Free et ne descendra jamais en dessous des 50 % de participation du groupe.

En outre, pour la Société Générale, le prix attendu par Bouygues se veut trop élevé, et se veut également peu rentable pour Free qui aurait plutôt intérêt à continuer de développer son propre réseau : " À ce prix, nous pensons qu'il pourrait être plus intéressant pour Iliad de déployer son propre réseau mobile." La banque se range ainsi du côté de l'offre avancée par Free qui se limite à 5 milliards d'euros : " A ce prix, l'acquisition serait à première vue dilutive, mais hors frais d'intégration, et en tenant compte de l'économie du cout de l'accord d'itinérance liant Free à Orange."

Enfin, la banque balaie toute éventuelle complication règlementaire " Nous restons confiants quant à la capacité d'Iliad à négocier de bonnes conditions pour cette éventuelle transaction. En effet, nous estimons qu'Iliad est le seul acheteur et que le temps jour contre Bouygues."

Source : L'Express