Cette année a été difficile pour les opérateurs historiques, le marché ayant été bousculé par l’arrivée de Free Mobile et les politiques toujours plus réactives et agressives des MVNO.
Ainsi, Stéphane Richard a déclaré qu’Orange commençait à récupérer des abonnés mobiles, principalement ceux de Bouygues Telecom et de SFR, mais pas ceux de Free : " Orange a encaissé le choc, qui a entraîné une baisse de prix de 25% en deux ans. Nous avons mieux résisté que les autres : notre part de marché en 2013 est stable, alors que SFR et Bouygues ont baissé nettement. Et depuis le printemps, nous captons une bonne partie des nouveaux clients et nous gagnons sur nos concurrents, à l’exception de Free "
Free, qui était regardé de haut avant son lancement et dont la position et la capacité à canaliser les foules inquiète toujours au point que l’opérateur historique a changé son fusil d’épaule, affichant sa volonté de collaborer davantage que de se lancer dans une concurrence qui ne lui profiterait pas. La question de la mutualisation des réseaux est ainsi avancée une nouvelle fois par le PDG du groupe qui précise que "cet accord n’est pas conclu, mais que sur le principe de mutualiser les réseaux, nous avons toujours dit que nous étions ouverts".
néanmoins, cette mutualisation ne se fera pas tant que l’opérateur n’en aura pas besoin. Puisqu’Orange dispose du plus grand réseau actuel, il y a "moins intérêt à mutualiser quelque chose qui est un avantage concurrentiel ". Stéphane Richard sous-entend par là que la mutualisation du réseau ne sera proposée que si l’opérateur doit faire face à une concurrence plus importante, comme celle que pourrait représenter l’accord de mutualisation entre Bouygues et SFR. Dans ce cas, l’opérateur pourrait se rapprocher de Free pour lutter contre un ennemi commun.
