En aout 2013, un accord était signé entre la Commission européenne et Pékin sur les prix de vente des panneaux solaires produits en Chine. En toile de fond : la volonté pour l'Europe de réguler un marché qui profite d'aides fixées en son sein, sans voir les subventions se tourner systématiquement à destination des produits fabriqués en chine et proposés à des tarifs ultras concurrentiels.

ferme solaire  Depuis deux ans, les producteurs chinois sont ainsi obligés de facturer leurs panneaux solaires à un prix minimum de 0,56 euro le watt solaire. Une restriction qui empêche les industriels chinois de vendre à perte.

Mais une parade aurait déjà été trouvée et serait en place depuis. Certains industriels feraient ainsi transiter leur production par Taïwan ou en Malaisie pour obtenir des certificats locaux et échapper ainsi à la restriction tarifaire imposée par l'accord.

C'est l'entreprise SolarWorld qui est à l'origine de la plainte ayant déclenché cette enquête. La firme allemande estime ainsi que ces fraudes auraient déjà couté plus de " 500 millions d'euros en droits de douane non perçus" en Europe.

Il n'est pas question pour l'Union européenne de laisser la Chine s'imposer en occident sur ces technologies d'avenir, d'autant que les marchés s'annoncent colossaux même si les subventions proposées par les États et les avantages pour les particuliers tendent à se réduire de façon drastique au fil des années.