Le destin de la plate-forme de partage de vidéo Dailymotion est de nouveau en train de se jouer après l'échec des négociations de reprise par le groupe américain Yahoo! en 2013, à la suite de l'intervention du ministre de l'Economie de l'époque Arnaud Montebourg.

Dailymotion L'interventionnisme du ministre avait conduit le groupe US à se retirer et Orange, principal soutien de la plate-forme, avait finalement renoncé à trouver un partenaire et repris la totalité de sa gestion.

Mais pour élargir l'horizon d'une plate-forme qui rêve de prendre des parts de marché au leader Youtube, l'opérateur français cherche toujours un allié qui lui ouvrirait de nouvelles opportunités.

Ces derniers mois, après avoir consulté l'annuaire des entreprises informatiques, c'est du côté des entreprises asiatiques qu'Orange a semblé chercher un partenaire pour prendre une participation minoritaire. Plusieurs noms ont circulé, le dernier en date étant le groupe hong-kongais PCCW, avec l'idée de s'ouvrir un accès sur le marché chinois.

Or selon le journal Le Monde, l'actuel ministre de l'Economie Emmanuel Macron ne serait pas favorable à des négociations exclusives entre Orange et PCCW portant sur la cession de 49% de Dailymotion, compte tenu de l''enjeu de souveraineté nationale".

Le ministre privilégierait un partenariat européen, soit allemand avec les groupes Axel Springer et Bertelsmann qui auraient manifesté leur intérêt, soit même français, le groupe Fimalac (dans lequel l'Etat détient une participation) étant potentiellement intéressé.

D'autres entreprises françaises pourraient aussi s'inviter dans le processus : Le Monde cite le groupe média Vivendi et Allociné. Après la montée des tensions entre Europe et Etats-Unis sur l'industrie du numérique et le refus exprimé par Stéphane Richard de faire de l'Europe le "paillasson numérique" des USA, l'heure est aux tentatives de fondation d'une industrie numérique européenne forte.

Source : Le Monde