En début d’année, Free bousculait la sphère du Net, des médias et de la publicité en ligne en activant par défaut un module de filtrage des régies publicitaires. Rapidement surnommé Adgate, le module visait principalement les régies publicitaires de Google, permettant aux abonnés de l’opérateur de ne plus voir s’afficher aucune publicité depuis leur PC mais également tout autre dispositif connecté avec ou sans fil depuis le serveur de la Freebox Revolution.

freebox revolution  Un coup de pied dans la fourmilière qui a soulevé la gronde des éditeurs du Web, tirant le principal de leurs revenus des publicités de Google, mais également des divers acteurs politiques et de la Presse, soulevant la question de la neutralité du Net.

Xavier Niel avait avoué que le module visait principalement Google et se présentait comme une véritable arme permettant à l’opérateur de réengager les négociations sur le financement des débits liés à l’utilisation des services de YouTube.

Le module avait disparu rapidement, avant de refaire surface en opt-in le mois dernier dans la console d’utilisation des abonnés. Pour autant, Xavier Niel a récemment affirmé que son module pourrait être à nouveau déployé en Opt-Out si le besoin s’en faisait ressentir.

Lors d’une interview accordée au Financial Times, le discours du patron de Free a gagné en agressivité en vers Google et celui-ci n’hésite pas à affirmer que l’avis de Fleur Pellerin n’a pas compté : « Pensez-vous que l’on va se coucher quand le ministre nous le demande ? Que fera-t-il ensuite ? Nous allons continuer. Nous allons couper les publicités de temps en temps, et un jour nous les couperons pour de bon. »

On pensait que les tensions avaient légèrement diminué entre les deux géants et que les négociations continuaient, il semblerait qu’il n’en soit rien et que Xavier Niel soit déjà paré pour le second Round.

Difficile de dire à quel moment le blocage de publicité sera à nouveau activé par défaut chez les abonnés du service Freebox Revolution, et si l’impact sur Google aura autant d’effet que lors du premier événement.

Source : Financial Times