Dans le nouveau livre blanc sur la défense et la sécurité nationale publié en début de semaine ( PDF ), la question de la cyberdéfense et de la lutte contre les cybermenaces n'a pas été éludée.

France-drapeau Le rapport constate une augmentation et une évolution des cyberattaques à l'encontre des systèmes d'information critiques qui nécessitent notamment de " plus grands moyens humains ". La France doit ainsi passer à " l'étape supérieure " avec le Royaume-Uni et l'Allemagne qui sont cités en exemple. Preuve aussi qu'il y avait du retard...

" La capacité de se protéger contre les attaques informatiques, de les détecter et d'en identifier les auteurs est devenue un des éléments de la souveraineté nationale ", peut-on lire dans le livre blanc. Une souveraineté nationale qui passe également par une capacité pour la France à produire ses propres dispositifs de sécurité. 

Mais la " capacité informatique offensive " n'est pas passée sous silence. " Elle comporte différents stades, plus ou moins réversibles et plus ou moins discrets, proportionnés à l'ampleur et à la gravité des attaques. "

cyberattaque L'une des conclusions du document est que lorsque les intérêts stratégiques de la France sont menacés, la France doit être prête à riposter de " manière adéquate ". L'idée d'une réserve cyber est en outre reprise.

Comme bien souvent avec de tels rapports, le flou persiste. Il ne fait que poser des intentions et principes. Il faudra voir ce qu'il en découlera concrètement.

Pour l'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information, il n'en demeure pas moins que le livre blanc place " la sécurité et la défense des systèmes d'information au cœur des priorités stratégiques de la Nation. "

RSA - division sécurité de EMC - souligne par ailleurs que le livre blanc prévoit une loi pour obliger les entreprises à se doter d'outils de détection et de protection de leurs données, mais aussi à signaler toute attaque qu'elles subissent.