L'affaire gagne en ampleur depuis la mise en place du dernier Firmware en date de la Freebox Revolution proposant un module de filtrage de la publicité du net activée par défaut.

Plus qu'un coup médiatique, la mise en place du dispositif inquiète le web tout entier, certains organismes de presse annonçant jusqu'à une " révolution du système économique d'Internet " et la " Mort annoncée des sites dépendant des régies publicitaires bloquées par l'opérateur " .

Le module fait actuellement débat à plusieurs niveaux, car si les utilisateurs peuvent bénéficier d'un filtrage efficace des publicités, celui-ci devrait à terme se révéler néfaste pour l'économie en ligne. Autre point soulevé, celui de la censure et du contrôle des informations relayées par l'opérateur.

Le Buzz qui vient récemment d'entrer dans une nouvelle étape après que le gouvernement ne convoque Free ainsi qu'un ensemble d'éditeurs pour étudier le dispositif qui ne serait en réalité qu'une réponse de Free à Google.

Xavier Niel est intervenu ce matin sur le compte Twitter de Yoann Ferret, avouant ainsi à demi-mot que l'opération lancée jeudi est une façon pour l'opérateur de confronter ses armes et sa force à celle de Google.

Plutôt que s'expliquer clairement sur les motifs du blocage, Xavier Niel renvoie ainsi Yohan Ferret aux déclarations de Stephane Soumier pour s'expliquer : « Évidemment que Niel ne veut pas "bloquer la pub" pour l’éternité. La guerre n’est pas un état durable, elle sert à définir les règles »

ferret  

soumier  
  

Free a largement dénoncé les abus de position dominante exercée par Google ces dernières années, et prouverait ainsi que l'opérateur dispose lui aussi d'un moyen de pression conséquent tant sur Google que ses partenaires, en influant à la fois sur les publicités fournies par Google, mais également en privant les revenus des divers collaborateurs de la marque.

Dans cette optique, Free ne peut évidemment pas maintenir abusivement son bloqueur de publicité de façon permanente, c'est sans doute d'ailleurs pour cela que la fonction est manuellement réversible .

L'affrontement des deux colosses sur le sujet du financement de la bande passante de YouTube aurait été un élément déclencheur, et si Google ne devrait pas subir un préjudice trop conséquent tant que la situation ne dure pas, le ton est désormais donné : Free ne pliera pas.

Dans le cadre de cet affrontement, l'ARCEP pourrait également être amenée à accélérer son enquête sur les blocages occasionnés entre Free et YouTube et trancher plus rapidement en faveur de l'acceptation d'un accord des deux parties.

Malheureusement comme dans nombre de conflits, ce sont principalement les plus faibles et les plus dépendants du système qui devraient souffrir. Si le conflit sur le terrain de la publicité devait durer, c'est tout un ensemble d'éditeurs et de sites Internet qui pourraient voir leur activité réduite, ou pire, totalement détruite.

Source : Univers Freebox