La BSA ( Business Software Alliance ) souhaite aller plus loin que les mesures antipiratage proposées par le gouvernement nord-américain et vient de lancer un système de récompense assez particulier.

Le principe est simple et se base sur des techniques d'investigation mises en place par la police depuis des siècles : la récompense et l'appel à la dénonciation. Un duo qui fonctionne de façon assez efficace dans les affaires policières et qui pourrait permettre, selon le groupe, de combattre efficacement le piratage.

Dans la pratique, le système est simple : il suffit de rapporter des actes de piratage de logiciel à la BSA qui mène ensuite une enquête. Suite à quoi, selon les résultats et l'ampleur des cas de piratage mis à jour et démantelés, une récompense allant de 5000 jusqu'à 1 million de dollars est versée au délateur.

Et les cas pourraient se faire nombreux, non seulement à la vue de la grille tarifaire alléchante, mais également du fait que la BSA annonce une vision très large du piratage qu'elle souhaite se voir rapporter : " La copie et la distribution non autorisée de logiciels sous copyright; le fait d'acheter une seule licence d'un logiciel et de l'installer sur de multiples ordinateurs; copier, télécharger, partager, vendre ou installer une même copie sur plusieurs ordinateurs personnels ou professionnels constitue un acte de vol. "

grille BSA  

La BSA assure que l'identité des personnes rapportant ce type de faits reste confidentielle, et ce sont principalement les employés des sociétés qui sont appelés à dénoncer leur employeur dans le cas ou ils utiliseraient des versions piratées de logiciels professionnels ou bureautiques.

La prime est ainsi en fonction de l'amende que se voit attribuer la société accusée de piratage, autant dire que les employés ayant une dent contre leur société devraient rapidement saisir la BSA pour faire coup double : agacer leur employeur, et toucher une prime substantielle. Actuellement, le programme a été lancé aux États-Unis et au Canada, il faudra attendre quelques mois pour obtenir les premiers chiffres, mais il y a fort à parier que l'opération sera un succès.

Source : IPfinance