Depuis l'histoire de la fusillade de Newtown, les jeux vidéo sont mis sous les projecteurs et stigmatisés à souhait. Alors qu'une ville proche du massacre brûle les jeux violents, des propositions de loi commencent à pleuvoir.

L'une d'entre elles, fraîchement mise en exergue dans nos colonnes, vise à taxer les jeux jugés comme violents, avec une contribution supplémentaire de 1%, dans l'optique d'un programme de santé mentale et de répression, en cas d'exposition à des jeux vidéo violents. Jim Matheson, représentant de l'état de l'Utah, vient de proposer une nouvelle loi H.R. 287 qui s'appuie sur un renforcement de la classification vidéoludique en fonction de l'âge, via l'ESRB.

La proposition fait cas d'interdire purement et simplement la vente des jeux qui ne disposent pas de classification ESRB. Dans le cas des titres au format boîte, il n'y a pas de problème, mais le souci provient du fait que de nombreux jeux dématérialisés ( notamment les indépendants ) ne profitent pas d'un tel classement. C'est le cas de nombreux jeux sur la plateforme Steam, ou encore sur iOS. Vous l'aurez compris, les jeux PC et mobiles seraient lourdement touchés par cette loi.

Jim Matheson Le projet vise également à pénaliser la vente de jeux vidéo à des mineurs. Ainsi, ce serait un crime de vendre un jeu classé « Mature » à des joueurs de moins de 17 ans et des jeux « Adult Only » à des gamers de moins de 18 ans. La proposition de loi fait cas de « 5.000 dollars par violation », que se soit dans le non respect d'une vente selon l'âge indiqué pour le jeu, ou dans le cadre d'une vente d'un jeu qui ne dispose pas de classification.

Si cette proposition venait à être votée, il est clair qu'elle entraverait fortement la commercialisation des jeux et tout particulièrement ceux au format dématérialisé.

Rappelons qu'un projet de loi semblable a été présenté en 2011 en Californie, tentant de réglementer la vente et la location de jeux vidéo violents aux enfants. Elle a finalement été jugée inconstitutionnelle par la Cour Suprême, à sept voix contre deux.

Source : The Hill