En 2011, un séisme au large des côtes japonaises entrainait la formation d'un tsunami qui a ravagé une partie de l'usine nucléaire de Fukushima. Par la suite l'un des réacteurs est entré en fusion, son système de refroidissement ayant été endommagé et diverses fuites ont amené à former un périmètre de sécurité de plusieurs dizaines de kilomètres autour du site, forçant des milliers de Japonais à abandonner leur domicile.

fukushima  Dans un premier temps, le premier ministre japonais ainsi que Tepco, la société qui exploite la centrale avaient minimisé les risques et refusaient d'aborder le sujet d'une catastrophe nucléaire. Aujourd'hui, un nouveau scandale éclate : Reuters vient d'annoncer avoir découvert que les équipes de nettoyage du site iraient jusqu'à recruter des sans domiciles fixes pour mener à bien l'opération de décontamination de la centrale.

Un rapport de l'agence explique ainsi comment des SDF sont recrutés directement dans les gares, puis acheminés jusqu'à la centrale en bus pour effectuer le transfert de déchets radioactifs. Certains d'entre eux ne seraient même tout simplement pas payés, puisqu'une fois leur salaire versé, une taxe leur est prélevée pour régler la nourriture et le logement qui leur est fourni sur place.

Reuteurs indique que la sous-traitance du nettoyage de la centrale aurait ainsi ouvert la porte au crime organisé qui se partagerait une grande partie du budget alloué au projet, soit 35 milliards de dollars. Des réseaux mafieux auraient ainsi monté un système de travailleurs clandestins envoyés sur la centrale pour nettoyer les boues contaminées.

Les déchets et matières radioactives sont stockés en attendant la construction d'un site temporaire. Le Japon a déjà débloqué un budget pour la création du site de stockage qui sera réalisé à proximité de la centrale. Le site sera capable d'accueillir une partie des 28 millions de mètres cubes de débris radioactifs pendant les 30 prochaines années, ou jusqu'à ce qu'un site définitif ne soit construit.

Source : The Verge