Cela fait maintenant plusieurs mois que le rover Opportunity affronte sur Mars une tempête de sable de grande ampleur, ce qui a conduit la NASA à le mettre en sommeil et à patienter, sans savoir s'il sera possible de reprendre contact.

Sonde-Opportunity La tempête arrive désormais à son terme et la NASA annonce qu'elle va tenter un réveil en plusieurs étapes du rover, alors que ce dernier devrait enfin avoir accès à suffisamment d'énergie solaire pour alimenter ses panneaux et recharger ses batteries.

Lorsque le taux de particules de poussière dans le ciel martien sera suffisamment bas, le JPL (Jet Propulsion Laboratory) tentera un premier échange par l'intermédiaire du réseau de communication Deep Space Network de la NASA.

Si Opportunity répond au signal, il sera alors possible d'engager la procédure de réveil. Toutefois le rover ne s'est plus manifesté depuis le 10 juin dernier et son état de santé n'est pas connu.

C'est l'instrument MARCI (Mars Color Imager) de la sonde MRO (Mars Reconnaissance Orbiter) qui permet de déterminer le taux de poussière dans l'atmosphère à proximité du rover et décider à quel moment envoyer le premier signal de communication.

Tout semble montrer que l'énorme tempête de sable se calme et qu'il va être possible de ranimer Opportunity. Toutefois, compte tenu de l'âge du rover et des dégâts potentiels ou de l'obstruction des panneaux solaires qui empêcheraient les batteries de se recharger, la NASA se donne 45 jours pour initier  la communication.

Ensuite, l'agence spatiale se contentera d'une écoute passive durant plusieurs mois, au cas où un "Dust Devil" passerait par là pour nettoyer les panneaux. Cette mini-tornade sortie de nulle part a déjà par le passé ôté la poussière des panneaux des rovers, leur permettant de retrouver des capacités de recharge que l'on pensait perdues.

Même si Opportunity répondait positivement aux signaux envoyés, un retour à la normale n'est pas garanti, la tempête ayant pu endommager des éléments du rover. Cela resterait malgré tout une formidable performance pour un appareil sur place depuis près de 15 ans et dont la mission ne devait durer initialement que 90 jours...