Depuis le 4 avril dernier, la sonde Curiosity en position sur Mars profitait de quelques vacances permises par un alignement de la Terre, Mars et du soleil jugé potentiellement dangereux pour les communications.

curiosity-rover  L’alignement des deux planètes autour du soleil représentait un risque significatif de corruption des différents signaux envoyés vers la sonde. Autant de risques amenant à des commandes falsifiées ou erronées amenant à une défaillance système ou à des opérations positionnant la sonde dans une configuration délicate.

Mars Reconnaissance Orbiter et Mars Odyssey étaient également concernés par ce blackout, heureusement, les différentes missions ont pu reprendre leur cours depuis quelques jours.

Pendant le silence radio, Curiosity s’est limitée à réaliser diverses mesures avec ses instruments embarqués. Pas question pour la sonde de bouger d’un cm au risque de se retrouver bloquée ou déséquilibrée. Des mesures concernant les radiations et les changements atmosphériques ont constitué l’essentiel de ses analyses au cours du dernier mois.

Première opération d’envergure pour la NASA : une nouvelle mise à jour à destination du Rover. Une opération délicate qui pourrait prendre quelques jours.

curiosity panorama 1  Le nouveau patche devrait permettre à Curiosity de gagner en efficacité. En outre, la caméra ChemCam devrait automatiquement éviter de pointer vers le soleil pendant les divers mouvements du robot, une fonction qui devait être gérée manuellement jusqu’ici.

La mise à jour entamée en début de semaine devrait être opérationnelle ce week-end, la sonde devant se déplacer autour de son lieu de forage à partir de lundi. Diverses analyses devraient avoir lieu au niveau des trous effectués, et un nouveau forage et prélèvement de roche pourrait avoir lieu.

Par la suite, la sonde devrait quitter le cratère de Gale pour s’orienter vers son prochain but : le mont Sharp, une butte de 5,5 km de hauteur. Le but étant pour la sonde de mieux comprendre l’histoire de l’eau sur Mars et d’établir définitivement si la vie a pu exister sur la Planète à un moment quelconque.

La sonde devrait mettre quelques mois à arriver à destination. Se déplaçant lentement pour éviter tout blocage, et s’accordant quelques pauses pour réaliser diverses analyses. D’autant que l’équipe sur Terre devra d’abord s’assurer que le chemin est dégagé et trouver l’itinéraire le plus adapté pour le robot," le départ du trekking martien devrait débuter au début de l’été dans la situation la plus optimiste " rapporte le géologue John Grotzinger

Source : Wired