Le cœur y était, mais la raison ne se faisait plus d'illusions, et pour cause, injecter des millions dans un jeu dont la préquelle a peu existé en termes de ventes, tenait plus du fantasme de joueur qu'autre chose. Mais nous pourrons tous nous essayer un beau jour à ce Beyond Good & Evil 2, c'est une certitude. Reste l'orientation du titre, qui risque de ne pas représenter un véritable challenge pour celles et ceux ayant joué au premier opus...


Où le casual fait peur
Yves Guillemot, patron d'Ubi Soft, a à ce sujet un discours plutôt surprenant :

"Nous avons constaté que de nombreux joueurs avaient particulièrement apprécié Beyond Good & Evil. Mais nous avions un autre public à l'époque. Nous avions plus de core gamers, que de joueurs plus occasionnels (...) Nous pensons que le jeu était un peu trop difficile pour le joueur moyen. Nous allons donc faire en sorte de rendre cette suite plus accessible, nous assurer qu'elle est en accord avec le nouveau public qui s'intéresse désormais aux jeux vidéo."

Oui, nous pouvons trembler après avoir frissonné de plaisir à la vue des premières images du jeu. Beyond Good & Evil premier du nom n'était pas ardu dans sa difficulté, au contraire, elle était savamment dosée. Le plaisir d'un joueur provient en partie de sa capacité à élucider les énigmes proposées, il apprécie généralement peu qu'on lui mâche le travail.

Yves Guillemot voudrait-il attirer un public dévoué à Nintendo, devenu maître du casual gaming, au détriment des joueurs qui attendent de BG&E 2 un jeu consistant et non édulcoré ? Rien n'est moins sûr...