L'homme d'affaires et principal actionnaire du groupe Vivendi Vincent Bolloré s'est porté candidat pour le poste de président du directoire, assuré en intérim par Jean-François Dubos, alors qu'un autre homme, Thomas Rabe, président du groupe Bertelsmann, avait la préférence du président du conseil d'administration Jean-René Fourtou.

Vincent Bolloré estimerait que le profil de financier de Thomas Rabe et sa méconnaissance des rouages du groupe Vivendi n'en font pas le candidat adéquat, le conduisant à se présenter lui-même pour ce poste, qui revient à s'opposer aux choix de Jean-René Fourtou.

Vivendi logo    Thomas Rabe a finalement retiré sa candidature ce week-end, tandis que Bolloré maintient la sienne. Ce dernier serait en accord avec la stratégie du groupe qui cherche à se recentrer sur son pôle média et à céder ses activités télécom, dont l'opérateur SFR, mais trouverait qu'elle met trop de temps à se déployer.

Le groupe Vivendi a souffert d'un ralentissement de son activité et le fléchissement de SFR depuis l'arrivée de Free Mobile début 2012 a constitué une difficulté supplémentaire, entraînant une valse des dirigeants, tant chez SFR qu'au sein de la maison-mère, freinant les grands projets stratégiques.

Vincent Bolloré voudrait stabiliser la situation et accélérer les dossiers en cours qui, entre SFR, le brésilien GVT et Maroc Telecom, comportent encore largement leur lot d'incertitude.  La Tribune note cependant que cette irruption de l'homme d'affaires promet de créer des tensions avec Jean-René Fourtou, dont le mandat s'achève en 2016 mais qui pourrait partir plus tôt.

Outre ses filiales télécom étrangères dont il faut finaliser la cession, il y a le projet de se séparer de SFR en vue d'une possible entrée en bourse à moyen terme.

Source : La Tribune