Nous vous en parlions en début d'année. Dans le cadre de son programme Grand Challenges Explorations pour l'innovation dans le domaine de la recherche mondiale en santé, la Fondation Bill & Melinda Gates du cofondateur et ancien PDG de Microsoft s'est engagée à soutenir des scientifiques pour des idées sur le préservatif de demain.

Mercredi, la fondation philanthropique a annoncé que 11 projets pour le développement de la prochaine génération de préservatif ont été retenus. Chacun a reçu un subventionnement à hauteur de 100 000 dollars. Ultérieurement, dans un délai de 18 mois, une subvention supplémentaire de jusqu'à 1 million de dollars pourra être remise pour les projets les plus aboutis.


Le graphène c'est fantastique
Parmi ces 11 projets, deux mentionnent le graphène. Découvert en 2004, ce cristal bidimensionnel d'un seul plan atomique de carbone comme défini par le CNRS n'en finit pas de trouver des applications et la Commission européenne a débloqué un milliard d'euros sur dix ans pour des projets avec le graphène.

Graphene Très résistant, imperméable aux gaz, ce matériau à structure en nid d'abeille est flexible. Ces propriétés pour la conductivité, sa résistance aux températures élevées donnent de grands espoirs dans des domaines comme l'électronique. Il ouvre en outre un chemin pour des batteries d'appareils qui se chargent très rapidement et durent plus longtemps.

Avec la " capote du futur ", des scientifiques indiens de HLL Lifecare veulent mélanger du graphène avec les matériaux actuels des préservatifs et exploiter sa grande élasticité ainsi que sa capacité à conduire la chaleur. La promesse de préservatifs masculins plus fins et conducteurs de chaleur pour aussi " améliorer la sensibilité ".

Times of India, qui écrit que le graphène est " un million de fois plus fin qu'une feuille de papier, 200 fois plus résistant que l'acier et plus souple que le caoutchouc ", a interrogé Lakshminarayanan Ragupathy de HLL Lifecare. Il précise qu'en intégrant des éléments de graphène dans le latex, l'épaisseur d'un préservatif pourra être de moins de 0,04 mm contre 0,07 mm actuellement.

Des scientifiques de l'Université de Manchester au Royaume-Uni - où le graphène a été isolé pour la première fois - évoquent pour leur part des préservatifs contenant des nanomatériaux comme le graphène pour " améliorer la sensation naturelle durant des rapports sexuels avec un préservatif, ce qui devrait encourager son utilisation ".

Au-delà du graphène, un autre projet mené par des chercheurs de l'Université de l'Oregon aux USA vise à développer un préservatif masculin avec notamment un matériau à mémoire de forme (polyuréthane). Ainsi, un préservatif à une seule taille mais qui s'adapte à toutes les tailles. Des nanoparticules contenant des médicaments antiviraux ou antibactériens pourraient également être ajoutées.

L'un des objectifs de la Fondation Bill & Melinda Gates est d'encourager les hommes à utiliser les préservatifs.