L’agence spatiale autrichienne (OEWF) vient ainsi de réaliser une première expérience visant à reproduire les conditions d’une expédition habitée sur Mars en envoyant une équipe de scientifiques dans le nord Sahara, à quelques kilomètres d’Arfoud au Maroc.

Durant le mois de février, l’OEWF a conduit une série d’expériences et de simulations permettant de mieux appréhender les moyens à mettre en œuvre dans le cadre d’une mission martienne et pour lui permettre de développer des outils adaptés aux diverses situations.

mars-2013 (2)  Il s’agit là de l’une des plus larges simulations conduites par un pays européen. Baptisée Mars 2013, elle s’est grandement basée sur l’utilisation d’Internet pour simuler et trouver des solutions aux problèmes de communication interplanétaire et surveiller l’activité des connexions satellites en relation avec les équipes au sol.

Arfoud a été l’endroit du globe sélectionné pour l’expérience de par sa signature paléomicrobiologique relativement proche de celle trouvée sur Mars.

mars-2013 (3)  La mission a impliqué bien plus que l’envoi de quelque hommes en terrain hostile, et visait à mettre en évidence comment les outils nécessaires aux analyses pouvaient interagir dans des conditions proches de celles présentes sur Mars, qu’il s’agisse des combinaisons, des outils de collecte d’échantillons, des véhicules, ou des moyens de communication et de survie.

Une combinaison devrait ainsi être développée, proposant des caractéristiques issues des techniques de plongée pour proposer un mélange gazeux idéal dans les conditions de pression atmosphérique de Mars, ainsi que les températures plus faibles ( de -100 à 35°C).

Elle proposera un affichage tête haute, ne peser que 45 kg et être équipée d’un exosquelette de kevlar et d’aluminium. Un ensemble de capteurs vitaux sera intégré, tout comme un système de filtrage du dioxyde de carbone.

mars-2013 (4)  Divers véhicules et sondes robotiques ont également fait l’objet de tests, dont l’un est spécialisé dans l’escalade et la descente de pentes abruptes, ou « Puli », un robot équipé de 4 bras terminés par des roues capables d’offrir une grande stabilité dans son déplacement.

Les résultats de la mission devraient être dévoilés au cours d’une conférence qui se tiendra en mai prochain. Et il n’est pas impossible que quelques découvertes soient intégrées aux projets d’autres agences spatiales à l’avenir.

Source : Gizmag